Vous souhaitez vous lancer dans la boulangerie ? Sachez qu’il y a des exigences réglementaires à respecter ainsi que des équipements indispensables à acheter. Ces quelques conseils vous permettront certainement d’y voir plus clair dans vos démarches.
Les dessous du métier de boulanger
Pour être légalement qualifié de boulanger, vous devez vendre votre production et assurer vous-même le pétrissage de la pâte, la fermentation, le façonnage et la cuisson, le tout sur votre lieu de vente. Si vous vendez du pain fabriqué par une autre personne, votre activité sera qualifiée de dépôt de pain. L’activité de boulanger peut être « artisanale », c’est-à-dire que vous ne fabriquez que du pain, « commerciale » si votre entreprise compte plus de dix salariés, ou « artisanale et commerciale » quand vous vendez d’autres produits autres que le pain.
En règle générale, pour ouvrir une boulangerie, il est nécessaire d’être titulaire d’un CAP boulanger, d’un brevet d’études professionnelles ou de détenir un diplôme délivré par le répertoire national des certifications professionnelles. Sans qualification, avoir à son actif plus de trois ans d’expérience comme chef d’entreprise ou travailleur indépendant est valable, de même si votre conjoint ou l’un de vos employés dispose d’une expérience professionnelle de trois ans ou d’un diplôme.
Un stage de préparation est indispensable pour les personnes dont l’activité est au moins en partie artisanale. L’objectif est de vous former sur l’organisation générale d’une entreprise et à ses moyens de financement. Le coût, qui est à la charge du stagiaire, est d’environ 200 euros. On peut cependant se faire dispenser quand on a préalablement suivi une formation à la gestion ou si on a suivi certaines activités professionnelles.
Les exigences réglementaires pour ouvrir une boulangerie
Dans une boulangerie, il y a des normes à respecter si on ne veut pas être pris au dépourvu lors d’un contrôle surprise. L’hygiène est très importante, tout comme la conservation des denrées alimentaires. La sécurité n’est également à prendre au sérieux, notamment en matière d’incendie et d’accès aux personnes handicapées. L’entretien de l’équipement de boulangerie doit donc être fait régulièrement.
Gardez en tête que vous ne pouvez pas désigner vos produits comme vous l’entendez, car il existe une législation stricte qui régit les appellations des pains. Sachez qu’un pain de tradition française ne doit par exemple pas contenir des additifs ou être surgelé. Si votre boutique se trouve par exemple en Haute Savoie et que vous vendez des spécialités locales comme le pain vaudois, le pain carré ou le pain bouilli, assurez-vous de maîtriser la recette et d’utiliser les bons ingrédients.
Plusieurs options sont possibles en matière de statut juridique : entreprise individuelle avec éventuellement le statut d’auto-entrepreneur, société à responsabilité limitée (SARL ou EURL) ou société par action simplifiée (SAS ou SASU). A chaque statut correspond des obligations et des conséquences fiscales différentes. Il convient donc de se renseigner au maximum sur le sujet pour éviter les mauvaises surprises.
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